dimanche 26 décembre 2010
INTERVIEW d'ALAIN BOGHOSSIAN
Alain Boghossian n’est pas prêt d’oublier son année 2010. Adjoint de Raymond Domenech lors du fiasco des Bleus en juin dernier, il a désormais retrouvé de la sérénité aux côtés de son ami Laurent Blanc, nouveau sélectionneur de l’équipe de France. Il nous raconte.
par Sandie Tourondel, le 25-12-2010
Les traces de la Coupe du Monde 2010
«Bien sûr qu’on a tous été marqué par ce qui s’est passé mais maintenant il faut vraiment réussir à fermer le livre ou à tourner la page. La chose primordiale est de regarder vers l’avant, penser aux échéances futures et tirer un trait sur ce qui est derrière. Ce sera un bien pour tout le monde. Il faut savoir oublier et arrêter d’ouvrir les plaies tout le temps. Ce n’est pas nécessaire. Nous avons tous un objectif commun, l’Euro 2012. Il faut se qualifier. Nous sommes dans la consolidation d’un groupe et ça se passe plutôt pas mal. Il y aura sûrement des jours difficiles mais pour l’instant on estime que l’on fait du bon boulot.»
Un nouvel état d’esprit
«L’état d’esprit est revenu, les joueurs sont à l’écoute. Je sens vraiment la différence. Avec ce qui s’est passé, ils se doivent d’être exemplaires. Aujourd’hui, en ayant touché le fond, on doit rebondir. Il faut se retrousser les manches, mettre les mains dans le cambouis. On repart de zéro, nous sommes une petite nation qui doit remonter la pente. En 1998 et 2000, nous étions au sommet, en 2006 nous n’étions pas loin et en 2010 on est tombé très bas. Il faut remonter la montagne maintenant.»
La relation professionnelle avec Laurent Blanc
«Laurent est une personne très droite. Il sait ce qu’il veut dans le travail. On sait faire la part des choses entre le professionnel et nos loisirs quand nous partageons, par exemple, des parties de golf. Et ça nous arrive souvent pendant ces moments d’évoquer l’équipe de France, si on a repéré des nouveaux joueurs. On est en perpétuelle relation de toute façon pour avoir le meilleur rendement. C’est un challenge excitant pour moi, je me sens mieux. Il y a des nouveaux objectifs à long et court termes. On passe les étapes une par une. Matches de gala, matches de qualification… On est concentré, on essaie d’impliquer les joueurs dans ce nouveau projet.»
Des raisons d’espérer ?
«Il y a de bons joueurs en équipe de France mais maintenant il faut que la mayonnaise prenne et ce n’est pas facile. C’est un problème de temps aussi de construire tout cela car lorsqu’on les voit, ce n’est que quelques jours et c’est dur de travailler dans ces conditions. On en profite au maximum. On essaie d’aller voir régulièrement nos joueurs, échanger avec eux.»
Les souhaits pour 2011
«J’aimerais que 2011 soit comme la fin 2010. Qu’on enchaîne de bons résultats, qu’on retrouve de la confiance. Mais on sait que le chemin va être long. Ce qu’on peut nous souhaiter, c’est de travailler dans la continuité et dans la sérénité. Et surtout qu’on nous laisse travailler pour des jours meilleurs. Ce sera valable pour tout le monde. Si le football revient dans le haut du tableau tout le monde sera content et on reverra des sourires sur les visages.»
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