jeudi 13 janvier 2011
CHAMPIONNAT DU MONDE DE HANDBALL TOUS A LA CHASSE DE LA FRANCE
Derrière la France, grandissime favorite à sa propre succession, d’autres nations phare partiront à la conquête du titre mondial. La Croatie, finaliste des deux dernières grandes compétitions, fera figure de véritable outsider.
par Marie Wielfaert, le 12-01-2011
Groupe A : L’Espagne en embuscade
«Si je devais dégager une équipe délicate pour les Bleus, je dirais l’Espagne, qui risque de poser des problèmes à tout le monde». Et au petit jeu des pronostics, personne n’oserait contredire l’emblématique Jackson Richardson. Le meilleur joueur français du siècle, qui garde un œil toujours très avisé sur le monde du handball, sait de quoi il parle. Dans ce groupe A, où la France fera évidement figure de grande favorite, l’Espagne ne devrait pas être en reste. Forts de trois succès lors de leurs trois dernières sorties (la Biélorussie, le Monténégro et l’Egypte sur une moyenne de 13 buts d’écart), les Espagnols débarqueront en Suède les valises pleines de confiance. Les fidèles Entrerrios, Hombrados et autres Sterbik seront assurément à surveiller de très près. Tout comme l’Allemagne et sa pléiade de nouveaux joueurs à la recherche de repères dans l’optique des Jeux Olympiques de 2012. La Tunisie et sa ribambelle de joueurs de D1, toujours très difficile à manœuvrer, tentera également de faire son trou face aux poids lourds du handball moderne. Dans ce groupe de la mort, tous les points seront bons à prendre, la victoire vaudra de l’or.
Groupe A : France, Allemagne, Espagne, Tunisie, Bahreïn
Groupe B : Les pays nordiques au pouvoir
Engagée dans un groupe B, où seule la Norvège fera figure d’épouvantail, l’Islande du mythique Olafur Stefansson ne devrait pas avoir à forcer son talent pour s’extirper de cette poule. D’autant plus que la formation nordique sera une nouvelle fois bien armée avec des joueurs d’expérience (29 ans de moyenne d’âge) tels que Aron Palmarsson, le serial buteur de Kiel ou Guojon Valur Sigurosson, l’ailier de poche du Rhein-Neckar Löwen. Les Islandais devront malgré tout se méfier de ce statut de favori n°1. Plusieurs formations n’auront en effet qu’une seule ambition, faire chuter cette équipe vice-championne olympique à Pékin. A commencer par leur grand rival scandinave. Impressionnants de stabilité l’an passé, les Norvégiens devront produire un handball équivalent en s’appuyant sur la vista de leur demi-centre Lund Borg et l’efficacité de Frank Loke en attaque. En embuscade derrière ces deux formations, la Hongrie, le Brésil et l’Autriche devraient de leurs côtés se disputer les places d’honneur.
Groupe B : Islande, Norvège, Autriche, Hongrie, Brésil, Japon
Groupe C : La Croatie évidemment
En Suède, la Croatie cherchera à s’affirmer sur le plan international. Finalistes des Euros 2008 et 2010 ainsi que du Mondial 2009, les Croates n’auront donc qu’un seul et véritable objectif, le titre suprême. Et quoi de mieux qu’une petite mise en bouche avec l’Algérie, la Roumanie ou encore l’Australie pour monter en puissance. Dans ce groupe C, seul le Danemark semble pouvoir venir inquiéter la bande d’Ivano Balic. Toujours placés mais jamais titrés ces dernières années (médaille de bronze au Mondial 2007, 5e lors de l’Euro 2010), les Danois ont démontré depuis quelques années qu’ils avaient la capacité de tenir tête aux meilleures formations européennes. L’intensité physique proposée par les hommes d’Ulrik Wilberg sera donc énorme d’autant plus que les partenaires de Lars Christiansen, meilleur buteur de la sélection, souhaiteront balayer la contre-performance du dernier Euro où les joueurs de l’Est avaient nettement dominé les débats (27-23). Au-delà de ce duel à distance, la Serbie devrait également avoir son mot à dire. Huitièmes du dernier Mondial en Croatie, les Serbes ont depuis emmagasiné un maximum d’expérience à l’image de leurs joueurs clés Momir Illic (Kiel) et Mladen Bojinovic (Montpellier), évoluant tout deux dans de grands clubs européens.
Groupe C : Croatie, Danemark, Serbie, Roumanie, Algérie, Australie
Groupe D : La Suède pour une surprise
Après 12 ans d’attente, les Suédois se verraient bien offrir un cinquième titre mondial à leurs supporters après ceux de 1954, 1958, 1990 et 1999. Nation phare du handball dans les années 90, la Suède semble désormais armée pour relever le défi. Surfant sur cette dynamique positive, les Scandinaves se verraient bien créer la première grosse sensation de l’année. Dans cette optique, les partenaires de Kim Andersson devraient une nouvelle fois s’appuyer sur leur défense de fer afin de faire déjouer les fines gâchettes adverses. Troisièmes du dernier Mondial, les Polonais feront également tout pour décrocher une première étoile. Dans cette perspective, Bogdan Wenta a décidé de sortir l’artillerie lourde (Karol Bielecki, Tomasz Rosinski, Sławomir Szmal…). Le plus dangereux de tous sera certainement Marisuz Jurasik. Virevoltant sur son côté droit, le joueur de Kielce est capable à lui tout seul de faire basculer une rencontre par des tirs et des un contre un dont il a le secret. Derrière, la bataille pour la troisième et quatrième place sera rude. Très affûtés lors du dernier Tournoi de Bercy, la Corée du Sud et l’Argentine feront figure de favoris. Dans la lignée de leur large victoire face à ses même Sud-Américains (32-25), les Sud-Coréens, triples champions d’Asie, auront assurément un petit avantage psychologique. Certainement pas de trop à l’orée d’un grand rendez-vous international.
Groupe D : Pologne, Suède, Corée du Sud, Slovaquie, Argentine, Chili
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire